Après le Sénégal et le Tchad, l’armée française plie bagage en Côte d’Ivoire

La France va rétrocéder sa base militaire en Côte d’Ivoire dès le mois de janvier 2025. L’annonce est faite à l’occasion du discours de fin d’année du président ivoirien Alassane Dramane Ouattara.

La présence des bases militaires françaises en Afrique, longtemps remise en cause, connaît un nouveau tournant. Ce 31 décembre, c’est au tour de la Côte d’Ivoire de décider du départ concerté des bases militaires françaises de son territoire. C’est le président lui-même qui en a fait l’annonce lors de son discours de fin d’année.

« Nous pouvons être fiers de notre armée, dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé du retrait concerté et organisé des forces françaises en Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré avant d’ajouter que le camp du 43ᵉ BIMA, le bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouet, qui sera « rétrocédé », portera le nom du Général Ouattara Thomas d’Aquin, premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne.

Ce départ acté des militaires français en Côte d’Ivoire vient ainsi s’ajouter aux décisions récemment prises par les chefs sénégalais et tchadiens à la fin novembre.

Si au Tchad, la France a déjà rétrocédé la base militaire de Faya, située dans l’extrême nord du pays, le 26 décembre dernier, au Sénégal, le président Bassirou Diomaye Faye a annoncé « la fin de toutes les présences militaires de pays étrangers au Sénégal, dès 2025 », à l’occasion de son adresse à la nation du 31 décembre.

Avec la fermeture prochaine des bases au Sénégal, au Tchad et en Côte d’Ivoire, il restera à la France ses bases militaires au Gabon avec près de 100 militaires et à Djibouti où ils sont environ 1400 soldats.